Maria Montessori fut l'une des première femme médecin d'Italie ; pour son premier poste, elle travailla dans un service de psychiatrie infantile. Forte de sa formation scientifique, elle commença d’abord par observer longuement ses patients, puis elle étudia les travaux des français Jean Itard et Edouard Seguin, dont elle adapta certains matériels. Enfin, elle élabora à son tour les outils scientifiques destinés à répondre aux besoins de ces enfants « idiots » et à les accompagner dans leurs apprentissages.
Ce qu’on appelle actuellement très communément « la pédagogie Montessori » recouvre l’ensemble des fondements théoriques et des outils initialement créés pour et avec les enfants déficients, puis leur adaptation ensuite tournée vers tous les enfants. Je propose ici de revenir à une utilisation dans la pathologie (enfants/ado ; transposable aussi aux adultes atteints de démence de type Alzheimer, cf les travaux du Pr Camp), ainsi que des liens vers les résultats issus de la recherche en neurosciences.
Le matériel, ciblé, organisé et préparé, conduit l’enfant à sa construction autonome sur les plans : sensoriel, physique, social, psychologique, (ex : principe du contrôle de l’erreur, avec un matériel auto-correctif qui augmente la confiance en soi et change la motivation du patient en le plaçant dans un avenir de réussite plutôt que d’échec), et cognitif (ex : fonctions exécutives, matériel de mathématiques, langage,...).